mercredi 13 mars 2013

Bien arrivés !

BIEN ARRIVES
STOP
IL FAIT BEAU
STOP
ON EST TROOOOOOP CONTENTS D'ETRE AU CHILI
STOP
A BIENTOT POUR DE PLUS AMPLES NOUVELLES
STOP
BISOUS
STOP
LU ET JEFF
STOP


Nouvelle-Zélande
dernière escale
Aéroport d'Auckland

11 mars 2013

Par Lu



Aujourd'hui sera la journée la plus longue de notre vie !


Nous allons voir 2 levers et 2 couchers de soleil pour ce même et unique jour : le 11 mars 2013 !
Nous allons bientôt prendre l'avion pour Santiago et traverser le Pacifique.
Magie de la géographie oblige, nous allons aussi arriver 4 heures plus tôt que notre horaire de départ, malgré les 10h30 de vol !
Nous avons calculé que notre 11 mars allait durer presque 40h !
Déjà qu'avoir la tête en bas, j'ai eu du mal à m'y faire...

Nous sommes à nouveau bien installés sur une moquette d'aéroport, près d'une prise électrique, pour taper notre article. Le train-train ! Il faut croire qu'on se reconstruit des habitudes dans toutes les situations. Nous avons dorénavant les nôtres dans les auberges de jeunesses (déplier et ranger ses affaires, investir l'espace et repérer les lieux communs), les aéroports (trouver une prise, les douches, le wifi-gratuit-du-MacDo), les campings (deviner où se lève le soleil pour orienter le van, faire le point sur les ustensiles communs de la cuisine...).

Vous connaissez déjà les règles de cet « exercice d'article-aéroport » : essayer de mettre à jour le blog avant de quitter un continent ; taper vite-vite un article avant que l'embarquement ne commence ; essayer de ne pas se faire déloger de sa moquette et de sa prise électrique.


Ces derniers jours, nous avons fini notre virée dans le Sud de l'île du Sud, puis sommes remontés à Christchurch pour rendre le van. Nous avons ensuite pris un vol pour Auckland, en nous préparant à l'idée que nous risquions d'y passer un mois à attendre en liste d'attente notre vol pour Santiago. Mais revirement de situation : arrivés à Auckland nous avons trouvé le comptoir de Qantas (qui devait assurer notre vol pour Santiago) et... En 3 clics le monsieur du comptoir nous a trouvé un vol pour aujourd'hui ! Nous étions tellement contents qu'il a eu droit à de la vanille et un pot de confiture de Goyave de Maurice...

Il nous restait donc une semaine de « rabe » en Nouvelle-Zélande !
Après une nuit à faire semblant de se demander ce nous allions bien pouvoir faire, la réponse s'est imposée d'elle-même : relouer un van ! Le frère jumeau du premier !
Nous sommes alors partis explorer le Nord d'Auckland, les arbres géants, la côte en dentelle de Wangarei, les grottes à vers luisants,...

Nos coups de cœurs de ces dernières semaines en image

Queenstown :

en route pour les fjords, nous avons retrouvé nos compagnons de route Adeline et Jim, pour une soirée-crêpes !
Et le lendemain, 28 février, ils avaient chacun un petit air malicieux et un petit cadeau pour moi ! Vous comprenez pourquoi on les adore ?
On s'est quittés en se promettant de se retrouver en France, pour des parties de pêche (Jim nous a appris à pêcher la truite à la cuillère!!!) et de camping sauvage ! Vivement !:-)





Milford Sound

Tout au Sud du Sud, la Nouvelle-Zélande est découpée par des fjords. Le plus visité est celui de Milford. Comme c'était mon anniversaire et que j'avais un peu le bourdon d'être loin de famille et amis, nous avons décidé de faire une folie : passer la nuit dans le fjord, sur un bateau ! Un ancien bateau de pêche retapé avec quelques cabines. C'était très chouette ! Ça m'a bien réchauffé le cœur ! Et puis ça faisait tellement de bien de mettre les pieds sous la table, savoir où on dormait, avoir une douche chaude...
Cerise sur le gâteau, nous y avons vu des phoques et des pingouins !














Mount Cook/Aoraki 

C'est le sommet le plus élevé de Nouvelle-Zélande. Tous les voyageurs de NZ rêvent de voir ses glaciers et les morceaux qui s'en sont détachés et flottent sur le lac de fonte comme des icebergs ! Nous l'avons vu trop rapidement à notre goût (van à rendre le lendemain...), mais il nous a beaucoup impressionnés !








 Les vues depuis notre petit coin de camping sauvage :





La semaine de « rabe » au Nord d'Auckland :
Au programme : repos, couture-rafistolage-du-matos, préparation de notre périple à venir en Amérique du Sud, révisions d'espagnol. Et éventuellement quelques visites...
Nous avons surtout aimé visiter des grottes autour de Wangarei ! Mas pas de photos : elles sont pleines de petites vers luisants qui n'aiment pas du tout la lumière. Il fallait traverser des rivières souterraines, escalader... C'était génial ! Et quand après 200m de gallerie (ça paraît rien mais sous terre, dans le noir, les jambes immergées, c'est long ! ), sans la moindre lumière extérieure, on éteint sa frontale... Tout à coup, magie : le plafond s'illumine de mille petites lumières vertes : les vers luisants nous inventent de nouvelles Grandes Ourses et Croix du Sud... Magique ! J'en ai encore des frissons !
Au retour nous avons surpris une magnifique araignée et 2 poissons-serpents (eel = anguilles?) qui nageaient devant nous (alors que nous avions de l'eau jusqu'à mi-cuisse), qui m'ont bien faite frissonner aussi !
(une grosse pensée pour Philippe et Marie nos amis explorateurs de grottes chinoises ! )




Nos Tops et nos Flops en nouvelle Zélande :

Lucie :
Tops :
Les enfants qui marchent pieds-nus partout (j'aurais adoré!!!)
Les balançoires dans tous les arbres
Les offices de tourismes ultra-efficaces
Le fait qu'ils indiquent aussi ce qui pourrait être potentiellement à risque (exploration de grottes ou sentier peu marqué). En informant bien sur le risque et les précautions à prendre, le risque diminue.
Les sentiers de rando partout et pour tous
Le camping sauvage en van, seuls au Monde dans des paysages de rêve.
La liberté d'aller là où on veut et quand on le veut (en van tjs)
Les panneaux de signalisation des tournants !

Flops :
Finalement ça ressemble à l’Europe, nos proches en moins... Ils me manquent encore plus ici qu'ailleurs, c'est dur.
Tout est trop cher !!! En dépensant le minimum, en faisant du camping sauvage plus de la moitié du temps, nous avons dépensé plus ici que pour tout le reste de notre voyage !
L'écart social (et diététique) qui saute aux yeux entre Maoris et Kiwis...

Jeff :
Tops :
L'alternance de paysages grandioses et uniques.
La très faible densité de populations.
Les paisibles petites villes de campagne.
Les panneaux de signalisation des mamans cannes qui traversent la route avec leurs petits canetons.
Les gens toujours sympathiques et prêts à aider.
Le camping sauvage dans les coins les plus perdus possibles.
Le DOC (Department of Conservation) qui fait un boulot fabuleux pour mettre en valeur et protéger le milieu naturel.
Le repas de moules-frites, avec moules pêchées sur la plage du camping.

Flops :
Le développement parfois incontrôlé d'activités touristiques « extrême » (tour de hors-bord dans une rivière paisible, tours d'hélicoptère dans une vallée paisible). Il est souvent difficile de trouver des activités simples (randonnée) parmi tout ce chahut.
Ça coûte cher !
C'est pas vraiment la grande aventure.
Dans l'île du sud, près de la moitié des gens qu'on croise sont des touristes en van comme nous.


lundi 4 mars 2013

Bientôt au Chili

Tout finit par s'arranger !

Finalement nous avons trouvé un billet d'avion pour le Chili, partant le 11 Mars.
Merci Qantas !
On n'en dira pas autant de Travel Nation, l'agence de voyage qui nous a fourni le billet tour du monde.

A nous l'Amérique du sud dans quelques jours, donc. Reste à savoir comment nous allons occuper notre temps en NZ jusque là.
Louer un van peut être, pour changer...

On publiera bientôt un dernier article pour la NZ (et peut être qu'un jour je publierai un truc pour la Thaïlande, le Cambodge et le Laos).

Youpi !

Crépuscule sur les montages depuis notre dernier site de camping sauvage. La dernière nuit passée dans notre petit van... snif...

JF

samedi 2 mars 2013

Escale n°4 : île du sud toujours


Depuis un McDonald de Queenstown (dans lequel on n'a pas mangé c'est promis on a juste squatté le wifi)
Article fini depuis l'aéroport de Christchurch où nous allons passer la nuit après avoir rendu notre petit van qui nous manque déjà.
Par Jeff

Au-dessus des nuages, le soleil brille.

Cette maxime était inscrite dans un petit cadre accroché au mur chez mes grand-parents en Bretagne. Il faut être breton pour mesurer toute l'importance de cette phrase prise au sens propre. Mais ici en Nouvelle-Zélande nous avons pu en faire l'expérience d'une manière frappante.

Nous sommes passés il y a 3 jours à Franz Josef Glacier, un gros site touristique de NZ : tout est cher et le glacier est constamment assailli par des hordes d'hélicoptères (encore plus agaçant que les sand-flies). Nous, pour notre première nuit, on s'est trouvé un petit coin de camping sauvage sympa, tout seuls, pénards, avec vue sur les montagnes.




Le lendemain nous rencontrons 2 compatriotes d'Arles, Jimmy et Adeline, eux-aussi en voyage de longue durée (1 an et demi pour le moment). Le type de rencontre classique : « ho ! Vous parlez français. Et vous venez d'où ? Et vous faites quoi ? Bon ben au revoir ». sauf que cette fois-ci, on a plein de choses à se raconter. Lui a travaillé dans le même milieu que moi, et on a même une connaissance commune chez Saur (le monde est minuscule). Du coup, nous passons toute la journée ensemble. On se fait ensemble une petite ballade à la découverte du glacier et, le soir, on partage un fish & chips maison, cuisiné (décongelé en fait) dans nos vans respectifs.



  

 

Le 3ème jour, la météo s'annonçant radieuse, on décide de se lancer dans une belle randonnée : 8h aller-retour et 1300m de dénivelé. Rien d'extraordinaire, mais c'est quand-même plus que ce que l'on fait habituellement.

À 10h30 nous sommes au départ du chemin. Nous rencontrons encore une française, Émeline, qui, devinez quoi, fait aussi un voyage de longue durée. Nous randonnons tous les trois ensemble. Elle prévoit d'aller en Chine, alors, tout en marchant nous lui donnons des contacts et des infos pour préparer son voyage.
Et tout à coup, nous réalisons que le temps s'est méchamment dégradé. Cette région est spécialisée dans les changements météorologiques rapides, et une épaisse couverture nuageuse remplace notre beau ciel bleu.


Curieux petits Keas...





Après une pause, Émeline nous abandonne, découragée par la grisaille. Nous ne sommes pas encore à la moitié de la randonnée. Plus haut, le soleil a totalement disparu, nous sommes dans la brume. C'est beau, mais on se demande si ça vaut le coup de monter dans ces conditions. Les randonneurs que l'on croisent nous disent qu'en haut, c'est la purée de pois la plus totale et qu'on ne voit rien...



Finalement après de multiples hésitations, nous arrivons au sommet. Nos prévisions s'avèrent correctes : on ne voit pas à 10m.



Mais quand même, bizarrement, on est éblouis par la lumière, et on a chaud. Alors on se dit que peut être le soleil n'est pas très loin. On attend, on attend, on attend et puis soudain...

"Ho !" me suis-je exclamé en voyant apparaître cette montagne sortie de nulle part

Alors on attend encore, même si le temps passe et qu'il ne faut pas trop tarder à reprendre le chemin du retour. Et finalement...



Comment vous décrire alors le cadre ? Nous sommes seuls sur une espèce d'île entourée d'un océan de nuages à perte de vue. A quelques kilomètres de nous se dresse une chaîne de montagnes et le fameux glacier Franz Josef.
Les photos suivantes ne vous donneront qu'un aperçu de ce que nous avons pu sentir.
Elles ne rendent pas justice à la beauté de cet instant...









Nous sommes finalement restés une heure à nous extasier sur la beauté de l'endroit qui ne s'offrait qu'à nous, avec une pensée pour les autres randonneurs qui méritaient pourtant la même récompense. Finalement les nuages ont commencé à remonter et il fût temps pour nous de repartir.





Ça n'a l'air de rien comme ça mais Lucie et moi nous rappellerons longtemps de ce jour-là, et de cet instant précis où nous avons eu l'impression de découvrir un paradis terrestre !