samedi 2 mars 2013

Escale n°4 : île du sud toujours


Depuis un McDonald de Queenstown (dans lequel on n'a pas mangé c'est promis on a juste squatté le wifi)
Article fini depuis l'aéroport de Christchurch où nous allons passer la nuit après avoir rendu notre petit van qui nous manque déjà.
Par Jeff

Au-dessus des nuages, le soleil brille.

Cette maxime était inscrite dans un petit cadre accroché au mur chez mes grand-parents en Bretagne. Il faut être breton pour mesurer toute l'importance de cette phrase prise au sens propre. Mais ici en Nouvelle-Zélande nous avons pu en faire l'expérience d'une manière frappante.

Nous sommes passés il y a 3 jours à Franz Josef Glacier, un gros site touristique de NZ : tout est cher et le glacier est constamment assailli par des hordes d'hélicoptères (encore plus agaçant que les sand-flies). Nous, pour notre première nuit, on s'est trouvé un petit coin de camping sauvage sympa, tout seuls, pénards, avec vue sur les montagnes.




Le lendemain nous rencontrons 2 compatriotes d'Arles, Jimmy et Adeline, eux-aussi en voyage de longue durée (1 an et demi pour le moment). Le type de rencontre classique : « ho ! Vous parlez français. Et vous venez d'où ? Et vous faites quoi ? Bon ben au revoir ». sauf que cette fois-ci, on a plein de choses à se raconter. Lui a travaillé dans le même milieu que moi, et on a même une connaissance commune chez Saur (le monde est minuscule). Du coup, nous passons toute la journée ensemble. On se fait ensemble une petite ballade à la découverte du glacier et, le soir, on partage un fish & chips maison, cuisiné (décongelé en fait) dans nos vans respectifs.



  

 

Le 3ème jour, la météo s'annonçant radieuse, on décide de se lancer dans une belle randonnée : 8h aller-retour et 1300m de dénivelé. Rien d'extraordinaire, mais c'est quand-même plus que ce que l'on fait habituellement.

À 10h30 nous sommes au départ du chemin. Nous rencontrons encore une française, Émeline, qui, devinez quoi, fait aussi un voyage de longue durée. Nous randonnons tous les trois ensemble. Elle prévoit d'aller en Chine, alors, tout en marchant nous lui donnons des contacts et des infos pour préparer son voyage.
Et tout à coup, nous réalisons que le temps s'est méchamment dégradé. Cette région est spécialisée dans les changements météorologiques rapides, et une épaisse couverture nuageuse remplace notre beau ciel bleu.


Curieux petits Keas...





Après une pause, Émeline nous abandonne, découragée par la grisaille. Nous ne sommes pas encore à la moitié de la randonnée. Plus haut, le soleil a totalement disparu, nous sommes dans la brume. C'est beau, mais on se demande si ça vaut le coup de monter dans ces conditions. Les randonneurs que l'on croisent nous disent qu'en haut, c'est la purée de pois la plus totale et qu'on ne voit rien...



Finalement après de multiples hésitations, nous arrivons au sommet. Nos prévisions s'avèrent correctes : on ne voit pas à 10m.



Mais quand même, bizarrement, on est éblouis par la lumière, et on a chaud. Alors on se dit que peut être le soleil n'est pas très loin. On attend, on attend, on attend et puis soudain...

"Ho !" me suis-je exclamé en voyant apparaître cette montagne sortie de nulle part

Alors on attend encore, même si le temps passe et qu'il ne faut pas trop tarder à reprendre le chemin du retour. Et finalement...



Comment vous décrire alors le cadre ? Nous sommes seuls sur une espèce d'île entourée d'un océan de nuages à perte de vue. A quelques kilomètres de nous se dresse une chaîne de montagnes et le fameux glacier Franz Josef.
Les photos suivantes ne vous donneront qu'un aperçu de ce que nous avons pu sentir.
Elles ne rendent pas justice à la beauté de cet instant...









Nous sommes finalement restés une heure à nous extasier sur la beauté de l'endroit qui ne s'offrait qu'à nous, avec une pensée pour les autres randonneurs qui méritaient pourtant la même récompense. Finalement les nuages ont commencé à remonter et il fût temps pour nous de repartir.





Ça n'a l'air de rien comme ça mais Lucie et moi nous rappellerons longtemps de ce jour-là, et de cet instant précis où nous avons eu l'impression de découvrir un paradis terrestre !

4 commentaires:

  1. Superbe narratif et plein de supsens accompagne de photos qui aident a imaginer. Revenant des Alpes depuis peu je peux imaginer, sauf qu'on etait pas tout seuls et qu'il faisait -7C.Ici c'est plutot temps gris dans l'ensemble. Le soleil pointe le bout du nez de temps en temps mais pas assez souvent ni assez longtemps. C'st quoi la suite? Tata Francoise

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  2. ouah (non ce n'est pas un aboiement!) quand même si ça a l'air de quelque chose ! carrément magique on dirait, on le vit presque avec vous!
    bises

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  3. très beau récit bien accompagné... que ça a l'air beau !!!
    bisous

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  4. françoise et alain5 mars 2013 à 01:45

    Dis donc, Jeff, tu es sûr que c'est la physique ta spécialité ?
    Quel reportage !

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