mardi 11 juin 2013

J - 1

Brighton,
le 11 juin
Par Lu


Et voilà, la boucle est bouclée : nous sommes de retour à Brighton pour une dernière escale chez Tata Françoise.

Demain nous reprenons un dernier avion pour Montpellier.


Je serai incapable de vous dire l'effet que cela nous fait ! On est impatients, on a peur, on rentre à reculons mais avec hâte, ...
Ça fait des semaines que je remplis intérieurement une immense balance avec d'un côté ce qui me donne envie de rentrer et de l'autre ce qui me repousse. j'y ai mis tellement de choses que je ne sais plus de quel côté elle penche...

Nous avons eu tous les deux la même drôle d'impression en arrivant à Londres : le sentiment qu'une ou deux semaines seulement s'étaient écoulées depuis notre dernier passage, au début de notre périple. Comme si tout ce que nous avions vécu depuis, était dans une faille spatio-temporelle, en parallèle de la réalité !
Il nous faudra sûrement longtemps pour réaliser ce que nous venons de vivre.

Et maintenant la réalité recommence à prendre le dessus : Jeff réfléchit à la suite de sa vie professionnelle ; de mon côté j'aurais volontiers commencé à préparer ma rentrée, mais je n'ai eu aucune affectation. Il faudra donc patienter (comme d'habitude...) jusqu’à la rentrée pour improviser dans le stress et le rush.
Quand on pense à tout ça, c'est plutôt la panique qui nous gagne.

Une seule chose est certaine : il nous tarde terriblement de vous retrouver tous et chacun ! Je suis sûre que votre présence adoucira notre retour à la réalité !

Et puis la réalité, après tout, on pourra aussi l'inventer à notre sauce !

Comme dirait notre ami Enzo : "Bah, c'est juste un nouveau jeu qui commence, et un autre qui se termine..."
A nous d'en inventer les nouvelles règles !


Imaginons !
(Le monument hommage à John Lennon, à Central Park)


Quant au blog, nous allons encore l'utiliser un peu : il nous reste quelques chapitres à écrire, que nous avons laissé traîner mais que nous voulons rattraper : Les rizières en terrasses dans le Yunnan (oui ça date...), Laos Thaïlande et Cambodge, NYC, Montreal.

J'aimerais aussi faire un page "livre d'Or" où vous pourrez vous aussi vous exprimer : après tout, il vous appartient autant qu'à nous, ce blog !
D'ailleurs certains ont l'air de le connaître bien mieux que nous... (je vous laisse imaginer l'effet que ça fait quand quelqu'un vous cite vos propres propos alors que vous les aviez presque oubliés...)

lundi 3 juin 2013

L'article de Tye

L'article de Tye à notre sujet est en ligne sur le site de son journal !

cliquez sur la photo ci-dessous pour lire l'article au sujet des "intrépides voyageurs" !




Y a même notre bouille sur la Une :
http://www.tompkinshosting.com/tompkinsweekly/TompkinsWeekly130603.pdf#page=1 

Traduction (et rectification) de l'article paru ce matin dans le Tompkins weekly


Si vous souffrez d'une dépendance au comté de Tompkins (ou que vous êtes simplement paresseux), vous avez peut-être passé des années sans sortir de votre petite bulle. Pour y remédier, « Tompkins Weekly » a passé un moment avec un jeune couple français -qui conclue son premier tour du monde, avec quelques arrêts à New York, Ithaca et Brooktondale- pour obtenir leurs impressions sur ce coin du monde.
Cette semaine, ils s'arrêteront à Montréal avant de rentrer en France. 

Jean-François Harvier, 30 ans, ingénieur, et Lucie Blanquer, 32 ans, institutrice, sont du Sud de la France. Ils ont passé les neuf derniers mois à voyager et à partager leurs découvertes sur leur blog (en français) www.clbonmoment.blogspot.com. Les visiteurs du blog pourront pratiquer leur français ou au moins voir quelques photos saisissantes. En Septembre, ils sont allés en Asie, ont passé 10 semaines en Chine (y compris Hong Kong), puis on visité le Laos, le Cambodge et la Thaïlande. Ils sont allés un mois à l'île Maurice puis deux mois en Nouvelle-Zélande. Avant de se rendre à New York, ils étaient au Pérou, au Chili et en Argentine.

Interrogés sur leurs impressions générales sur les Etats-Unis, le couple ne mâche pas ses mots, mais Lucie Blanquer fait cette mise en garde: "C'est vrai qu'il y a des frontières, mais les gens sont les mêmes partout, et nous ne voulons pas nous engager dans des stéréotypes"
Pourtant, après avoir passé tellement de temps dans des pays « du Sud », ils ont connu un vrai choc en arrivant ici. "Ma première impression était qu'à New York, la société entière tournait autour de l'argent, des biens, de la propriété privée», dit Lucie Blanquer.
«Malgré leur pauvreté, les gens en Asie et en Amérique du Sud semblaient plus joyeux. Peut-être que j'exagère un peu, mais ici les gens semblent plus tristes et plus graves. " JF Harvier n'est pas entièrement d'accord. «Il est difficile de généraliser, parce que vous avez autant de chance de faire des rencontres uniquement commerciales sur des marchés au Pérou qu'à NYC», dit-il. «Mais New York est un monde d'apparences. Il y a une grande concurrence à celui qui aura le dernier iPhone, iPad etc.
"Il est inquiétant pour eux de voir le contraste entre ces riches newyorkais, et certains de leurs concitoyens qui sont pauvres et parfois « déséquilibrés ». Ils sont plusieurs fois tombés sur des personnes qui parlaient seules et bruyamment, tandis que les newyorkais autour d'eux, bien sûr, regardaient droit devant comme s'ils ne voyaient et n'entendaient rien.

Nos voyageurs ajoutent que, depuis leur arrivée dans le comté de Tompkins -même durant cette semaine de remises de diplômes- ils ont remarqué que les gens ici semblaient vivre avec plus de simplicité. "Nous devons également dire que nous aimons le comté de Tompkins, qui est un vrai havre de paix pour les castors, les oiseaux et les chevaux!" Dit Lucie Blanquer.

Pour rencontrer de nouvelles personnes, elle dit que la prise de contact était plus facile en Amérique du Sud ou au sud-est asiatique. "Au Pérou, on rencontre des gens dans la rue, on se sourit, et la discussion s'engage rapidement et simplement. Par exemple, j'ai rencontré une femme et 10 minutes plus tard, elle m'a demandé de garder son magasin le temps qu'elle fasse une course ! Ca ne pourrait pas arriver ici. »

Attention ! Dans le paragraphe suivant, je comparais l'attitude méfiante des gens vis-à-vis de l'étranger, aux USA comme en Chine (en expliquant que l'origine de ces méfiances n'était pas du tout la même). Mais le rédacteur en chef, qui a dû trouver ça trop provocant (ou incroyable?) a tout simplement modifié mes propos pour me faire dire l'opposé !!! Je suis furieuse !
Je vous donne donc ma version (qui avait déjà été simplifiée. Maintenant elle est simplifiée ET déformée ! GRRR !)

«Les gens aux USA sont aussi méfiants que les citoyens chinois, disent-ils. La méfiance chinoise découle à la fois de la barrière de la langue et du fait que les gens vivent sous une dictature. Et ici d'où vient-elle ? »
Mais, ajoute JF Harvier, «Les gens du comté de Tompkins ont l'air plus en contact avec la terre, tandis qu'à New York city, ils sont dans un monde virtuel."

Ils ont aussi constaté qu'il était facile de se lier d'amitié entre voyageurs , qu'ils soient en provenance d'Israël, d'Europe ou (très rarement) d'Amérique. Ils se sentent souvent « citoyens du Monde ».
Lucie Blanquer conseille à ceux qui voudraient faire des voyages similaires, d'utiliser des réseaux d'échanges de services. "Dans les endroits qui attirent beaucoup de tourisme, il est difficile d'avoir des échanges non commerciaux. Mais grâce à Couchsurfing, wwoofing.com, helpx.com, hospitalityclub.com, nous avons pu partager quelques jours avec des familles, en Chine et un peu partout dans le Monde »

Elle conclut:« Ici, c'est pratique, on peut parler anglais, c'est tellement plus simple. Même si (comme tout le monde sait) les Américains parlent avec une patate chaude dans la bouche. » Mais elle ajoute en souriant: «C'est mieux quand-même mieux qu'en Chine, où presque personne ne parlait un mot d'anglais."