samedi 24 août 2013

Panorama !

Bonjour à tous !

Comme promis dans l'article précédent, voici un petit panorama. Il y a 2 liens : le premier mène vers un fichier de taille importante (75 Mo) le 2ème vers une version plus petite (5 Mo) et donc plus rapide à télécharger mais moins jolie. A vous de choisir !

http://www.lieuran-cabrieres.com/Voyage/Panorama%20Alex%20Knob%201%20HD.tif

http://www.lieuran-cabrieres.com/Voyage/Panorama%20Alex%20Knob%201%20LD.tif

JF

jeudi 22 août 2013

Ce blog n'est pas encore mort !

Oui, ce blog bouge encore !

Rassurez-vous, le voyage est bien fini. Nous ne venons pas de décider de repartir (même si tout à l'heure, Lucie a inconsciemment commencé à rédiger une demande de renouvellement de disponibilité, en la prenant pour un autre document nécessaire à sa rentré...).

Mais il nous reste encore quelques articles à publier :
  • Sur le Laos, la Thaïlande et le Cambodge
  • Sur la région des rizières en terrasse en Chine.

Bon, OK, ça fait un retard assez considérable... Mais mieux vaut tard que jamais !

En attendant, et pour étoffer un peu mon article, je vous offre 2 friandises, pour patienter : un nouveau lien vers notre itinéraire, complet cette fois, que vous trouverez dans la liste des pages sur la droite, et, ci-dessous, une vue panoramique à 360° de notre randonnée dans la région du glacier Franz Josef, en Nouvelle-Zélande. Je vous conseille de faire un clic-droit pour l'enregistrer chez vous et la visualiser plus correctement.


A bientôt donc !

PS : après essais, il semble que le rendu du panoramique par cette méthode soit médiocre. Alors, je préfère le supprimer et je trouverai une autre solution. Comme ça, vous salivez encore plus d'impatience ! Il faut savoir tenir son public en haleine...

mardi 11 juin 2013

J - 1

Brighton,
le 11 juin
Par Lu


Et voilà, la boucle est bouclée : nous sommes de retour à Brighton pour une dernière escale chez Tata Françoise.

Demain nous reprenons un dernier avion pour Montpellier.


Je serai incapable de vous dire l'effet que cela nous fait ! On est impatients, on a peur, on rentre à reculons mais avec hâte, ...
Ça fait des semaines que je remplis intérieurement une immense balance avec d'un côté ce qui me donne envie de rentrer et de l'autre ce qui me repousse. j'y ai mis tellement de choses que je ne sais plus de quel côté elle penche...

Nous avons eu tous les deux la même drôle d'impression en arrivant à Londres : le sentiment qu'une ou deux semaines seulement s'étaient écoulées depuis notre dernier passage, au début de notre périple. Comme si tout ce que nous avions vécu depuis, était dans une faille spatio-temporelle, en parallèle de la réalité !
Il nous faudra sûrement longtemps pour réaliser ce que nous venons de vivre.

Et maintenant la réalité recommence à prendre le dessus : Jeff réfléchit à la suite de sa vie professionnelle ; de mon côté j'aurais volontiers commencé à préparer ma rentrée, mais je n'ai eu aucune affectation. Il faudra donc patienter (comme d'habitude...) jusqu’à la rentrée pour improviser dans le stress et le rush.
Quand on pense à tout ça, c'est plutôt la panique qui nous gagne.

Une seule chose est certaine : il nous tarde terriblement de vous retrouver tous et chacun ! Je suis sûre que votre présence adoucira notre retour à la réalité !

Et puis la réalité, après tout, on pourra aussi l'inventer à notre sauce !

Comme dirait notre ami Enzo : "Bah, c'est juste un nouveau jeu qui commence, et un autre qui se termine..."
A nous d'en inventer les nouvelles règles !


Imaginons !
(Le monument hommage à John Lennon, à Central Park)


Quant au blog, nous allons encore l'utiliser un peu : il nous reste quelques chapitres à écrire, que nous avons laissé traîner mais que nous voulons rattraper : Les rizières en terrasses dans le Yunnan (oui ça date...), Laos Thaïlande et Cambodge, NYC, Montreal.

J'aimerais aussi faire un page "livre d'Or" où vous pourrez vous aussi vous exprimer : après tout, il vous appartient autant qu'à nous, ce blog !
D'ailleurs certains ont l'air de le connaître bien mieux que nous... (je vous laisse imaginer l'effet que ça fait quand quelqu'un vous cite vos propres propos alors que vous les aviez presque oubliés...)

lundi 3 juin 2013

L'article de Tye

L'article de Tye à notre sujet est en ligne sur le site de son journal !

cliquez sur la photo ci-dessous pour lire l'article au sujet des "intrépides voyageurs" !




Y a même notre bouille sur la Une :
http://www.tompkinshosting.com/tompkinsweekly/TompkinsWeekly130603.pdf#page=1 

Traduction (et rectification) de l'article paru ce matin dans le Tompkins weekly


Si vous souffrez d'une dépendance au comté de Tompkins (ou que vous êtes simplement paresseux), vous avez peut-être passé des années sans sortir de votre petite bulle. Pour y remédier, « Tompkins Weekly » a passé un moment avec un jeune couple français -qui conclue son premier tour du monde, avec quelques arrêts à New York, Ithaca et Brooktondale- pour obtenir leurs impressions sur ce coin du monde.
Cette semaine, ils s'arrêteront à Montréal avant de rentrer en France. 

Jean-François Harvier, 30 ans, ingénieur, et Lucie Blanquer, 32 ans, institutrice, sont du Sud de la France. Ils ont passé les neuf derniers mois à voyager et à partager leurs découvertes sur leur blog (en français) www.clbonmoment.blogspot.com. Les visiteurs du blog pourront pratiquer leur français ou au moins voir quelques photos saisissantes. En Septembre, ils sont allés en Asie, ont passé 10 semaines en Chine (y compris Hong Kong), puis on visité le Laos, le Cambodge et la Thaïlande. Ils sont allés un mois à l'île Maurice puis deux mois en Nouvelle-Zélande. Avant de se rendre à New York, ils étaient au Pérou, au Chili et en Argentine.

Interrogés sur leurs impressions générales sur les Etats-Unis, le couple ne mâche pas ses mots, mais Lucie Blanquer fait cette mise en garde: "C'est vrai qu'il y a des frontières, mais les gens sont les mêmes partout, et nous ne voulons pas nous engager dans des stéréotypes"
Pourtant, après avoir passé tellement de temps dans des pays « du Sud », ils ont connu un vrai choc en arrivant ici. "Ma première impression était qu'à New York, la société entière tournait autour de l'argent, des biens, de la propriété privée», dit Lucie Blanquer.
«Malgré leur pauvreté, les gens en Asie et en Amérique du Sud semblaient plus joyeux. Peut-être que j'exagère un peu, mais ici les gens semblent plus tristes et plus graves. " JF Harvier n'est pas entièrement d'accord. «Il est difficile de généraliser, parce que vous avez autant de chance de faire des rencontres uniquement commerciales sur des marchés au Pérou qu'à NYC», dit-il. «Mais New York est un monde d'apparences. Il y a une grande concurrence à celui qui aura le dernier iPhone, iPad etc.
"Il est inquiétant pour eux de voir le contraste entre ces riches newyorkais, et certains de leurs concitoyens qui sont pauvres et parfois « déséquilibrés ». Ils sont plusieurs fois tombés sur des personnes qui parlaient seules et bruyamment, tandis que les newyorkais autour d'eux, bien sûr, regardaient droit devant comme s'ils ne voyaient et n'entendaient rien.

Nos voyageurs ajoutent que, depuis leur arrivée dans le comté de Tompkins -même durant cette semaine de remises de diplômes- ils ont remarqué que les gens ici semblaient vivre avec plus de simplicité. "Nous devons également dire que nous aimons le comté de Tompkins, qui est un vrai havre de paix pour les castors, les oiseaux et les chevaux!" Dit Lucie Blanquer.

Pour rencontrer de nouvelles personnes, elle dit que la prise de contact était plus facile en Amérique du Sud ou au sud-est asiatique. "Au Pérou, on rencontre des gens dans la rue, on se sourit, et la discussion s'engage rapidement et simplement. Par exemple, j'ai rencontré une femme et 10 minutes plus tard, elle m'a demandé de garder son magasin le temps qu'elle fasse une course ! Ca ne pourrait pas arriver ici. »

Attention ! Dans le paragraphe suivant, je comparais l'attitude méfiante des gens vis-à-vis de l'étranger, aux USA comme en Chine (en expliquant que l'origine de ces méfiances n'était pas du tout la même). Mais le rédacteur en chef, qui a dû trouver ça trop provocant (ou incroyable?) a tout simplement modifié mes propos pour me faire dire l'opposé !!! Je suis furieuse !
Je vous donne donc ma version (qui avait déjà été simplifiée. Maintenant elle est simplifiée ET déformée ! GRRR !)

«Les gens aux USA sont aussi méfiants que les citoyens chinois, disent-ils. La méfiance chinoise découle à la fois de la barrière de la langue et du fait que les gens vivent sous une dictature. Et ici d'où vient-elle ? »
Mais, ajoute JF Harvier, «Les gens du comté de Tompkins ont l'air plus en contact avec la terre, tandis qu'à New York city, ils sont dans un monde virtuel."

Ils ont aussi constaté qu'il était facile de se lier d'amitié entre voyageurs , qu'ils soient en provenance d'Israël, d'Europe ou (très rarement) d'Amérique. Ils se sentent souvent « citoyens du Monde ».
Lucie Blanquer conseille à ceux qui voudraient faire des voyages similaires, d'utiliser des réseaux d'échanges de services. "Dans les endroits qui attirent beaucoup de tourisme, il est difficile d'avoir des échanges non commerciaux. Mais grâce à Couchsurfing, wwoofing.com, helpx.com, hospitalityclub.com, nous avons pu partager quelques jours avec des familles, en Chine et un peu partout dans le Monde »

Elle conclut:« Ici, c'est pratique, on peut parler anglais, c'est tellement plus simple. Même si (comme tout le monde sait) les Américains parlent avec une patate chaude dans la bouche. » Mais elle ajoute en souriant: «C'est mieux quand-même mieux qu'en Chine, où presque personne ne parlait un mot d'anglais."


vendredi 31 mai 2013

A la campagne chez tonton Tye

Brooktondale,
Le 1er juin 2013 (en direct, pour une fois)

Par Tye,
notre ami et hôte américain
Tye lui-même




 (Avec traduction incorporée, paragraphe par paragraphe.)
Micha, soit indulgent, d'autant que le traducteur n'est pas celui des deux qui parle le mieux anglais...

Notre ami Tye, vous allez le voir, est un sacré numéro !
Il est très loin des clichés américains habituels.
Son esprit vagabonde à la vitesse de la lumière et les mots ont parfois du mal à suivre toutes ses idées, tellement elles fusent !
Accrochez-vous !

Greetings, readers of Lucie and J.F.'s blog, be you European, African, Asian or even if you claim to come from the Pleiades, the star cluster in the constellation  Taurus.  I am L and J-F's American guest host, Tye, a former assistant de langue in Pezenas France.
"Enchanté ! ", chers lecteurs de Lucie et Jeff, que vous soyez européens, africains, asiatiques ou même natifs des pléiades, l'amas d'étoiles de la constellation du taureau.  

(I believe) I am a good friend of Lucie and J.F., even though I am constantly subjected to their condescending jokes about the degradation of American culture and deliberate attempts to humiliate me personally. Lucie has a deadpan way of speaking so if she is making fun of me, I often don't realize it. But the constant cultural judgment they make is, I guess, typical of young French pseudo-intellectuals who think they know everything.
Je suis (du moins, je crois !) un bon ami de Lucie et Jeff, même si je suis constamment victime de leurs blagues condescendantes à propos de la dégradation de la culture américaine et de leurs tentatives d'humiliation. Lucie a un humour pince-sans-rire que je ne repère pas toujours tout de suite.  Mais leur constant jugement est, je suppose, typique des jeunes pseudo-intellectuels français qui pensent tout savoir sur tout.

We thought it may help the blog to include  other points of view  (i.e. mine) since you have doubtlessly suffered months of their  incoherent ramblings and mediocre photos.
(If you can't sense my  playful sarcasm already, then, well, you are a " few sandwiches short of a picnic" as we say aux Etats.)
Nous avons pensé qu'il serait utile d'inclure un autre point de vue (càd le mien), puisque vous avez certainement souffert depuis des mois, de leur incohérent charabias et de leurs photos médiocres. (Si vous ne pouvez pas apprécier ce genre d'humour sarcastique, il vous "manque encore quelques sandwiches avant de pouvoir apprécier le pique-nique" comme on dit aux US )  
la ferme de Brooktondale

More seriously--
Plus sérieusement--

I am hosting this lovely couple in my apartment on a farm  in Upstate New York, far from the skyscrapers and conspicuous consumption of New York City. We live on 26 hectares (64 acres), so one can even get lost on the property.  
J'héberge cet adorable couple dans mon appartement, dans une ferme de l'état de New-York, loin des grattes-ciel et de la consommation effrénée de New York City. Nous vivons dans 26ha ; on pourrait presque se perdre dans la propriété.
Brannon et Cherrish, qui ont bien voulu
nous accueillir sur leur dos !

I am guessing their decision to make their final stop in North America was based on an anticipation of some kind of "climax" to be experienced, maybe even provided by me. Perhaps they thought that this country  might offer some of the rites of passages travellers covet, like those described  by Jack Kerouac in "On the Road." Well, sorry, but Kerouac's been dead (of alcoholism) since 1969. Primal experience here often means consuming large amounts of unnecessary, expensive items that 100 years ago families would have made for themselves. (See, I can make fun of my country, too!)
Je suppose que leur décision de faire de l'Amérique du Nord leur dernière étape, était basée sur l'envie de vivre ici une sorte de sommum de leurs expériences, peut-être même grâce à moi. Peut-être qu'ils pensaient pouvoir vivre ici une sorte de rite de passage du voyageur, comme dans "Sur la route" de Jack Kerouack. Toutes mes excuses, mais Kerouack est mort (d’alcoolisme) depuis 1969. Une première expérience aux USA consiste souvent à consommer quantité de choses inutiles et chères, qu'il y a 100 ans les familles auraient fabriquées elles-même. (Regardez, je peux rire de mon pays, moi aussi!)


Bon Jovi, version cheval... (Isn't it ? )

Unable to shield them from common American grotesqueries such as conspicuous consumption and contempt for the poor, I hoped that life here on the farm, where they have enjoyed riding horses and stealth observatons of our beaver community, would show them that some Americans do indeed seek out a life that is simple and free of "frime." (There is no true Amercian equivalent to "frime", though a frimeur might be called a "poseur.")
Incapable de les protéger des grotesqueries américaines communes comme la consommation ostentatoire et le mépris pour les pauvres, j'ai espéré que la vie ici à la ferme, où ils ont pu monter des chevaux et observer notre communauté de castors, leur montrerait que quelques Américains recherchent une vie qui est simple et sans "frime". (Il n'y a aucun vrai équivalent Americain de "frime", quoiqu'un frimeur puisse être appelé un "poseur.")

  One reason we seem to get along is that they understand my need to have order and to not always acquire new "stuff" all the time. They, too, are skeptical of the constant American drive to earn money and spend it because that is supposedly a recipe for happiness.  At least they have seen that Americans are not homogenous.


Une raison pour laquelle nous semblons nous entendre est qu'ils comprennent  ma recherche d'équilibre plutôt que la course pour toujours avoir le dernier  "truc à la mode". Eux aussi, restent sceptiques face à la course américaine constante pour gagner de l'argent et le dépenser (ce qui est censé être LE secret du bonheur). Au moins ils ont vu que les Américains n'étaient pas homogènes.

    I told them  I don't earn much. I don't spend much. But I am rich in time. And that is like being a millionaire. Or better. Seriously.

Je leur ai dit que je ne gagnais pas beaucoup. Je ne dépense pas beaucoup non plus. Mais je suis riche en temps. Et c'est mieux qu'être millionnaire ! Sérieusement !

 I hope they, and anyone reading this, may get to know the great writer Henry David Thoreau, one of the American Transcendentalists of the 19th century. How important is he? Well, his short essay on civil disobedience (he refused to pay taxes that would support the Mexican-American war and the expansion of slavery) has influenced visionaries around the world to this day.

J'espère que Jeff et Lu, et vous qui me lisez, pourrez apprendre à connaître le génial auteur Henry David Thoreau, un des Transcendantalistes américains du 19ème siècle. A quel point est-il important ? Eh bien, son essai sur la désobéissance civile (il a refusé de payer les impôts qui finançaient la guerre mexico-américaine et l'expansion de l'esclavage) a influencé des visionnaires dans le monde entier.

  Two minor characters of history who read Thoreau,  Martin Luther King and Mohotmas Ghandi, were directly influenced by his idea of non-violent civil disobedience  to promote change. And many have been touched by the joy Thoreau found in living life "deliberately" -- free of the mindless busywork that preoccupies the lesser minds of his time and, yes, our own.  Thoreau lived in a shack by Walden Pond in Concord, Massachusetts, grew his own food, and wrote a book, "Walden" about his two years of intimately experiencing nature. He once said, "men have become tools of their tools." He also said, "Most men live lives of  quiet desperation." I have been determined not to be one of them!

Deux personnages mineurs de l'Histoire avaient lu Thoreau : Martin Luther King et Mahatmas Ghandi. Ils ont été directement influencés par son idée de résistance passive non violente pour promouvoir le changement. Et beaucoup ont été touchés par la joie que Thoreau avait lui-même trouvée dans la vie "consciente" - sans "busywork" stupide qui préoccupait les esprits de son temps et du nôtre. Thoreau a vécu dans une cabane prés de l'Étang Walden, à Concord, dans le Massachusetts. Il a cultivé sa propre nourriture et a écrit un livre, "Walden" sur ses deux ans à éprouver intimement la nature. Il a dit une fois, "les hommes sont devenus les outils de leurs outils." Il a aussi dit, "la Plupart des hommes vivent des vies de désespoir calme." J'ai décidé de ne pas être l'un d'entre eux!
 
Olivia, la voisine de Tye et un bout de la ferme (oui, je sais, ça penche...)
C'est grâce à Olivia que nous avons pu monter à cheval
 Since arriving Upstate, leaving the farm has not been a priority for my friends, despite the modest tourist attractions. They didn't know how much they needed to relax. Here,  I hope they see an aspect of our culture that is much slower, more relaxed, and more connected to the cycles of nature.  To my surprise, the three of us are totally comfortable in an apartment designed for one. They are unusually good guests and when they make meals (we eat together each day) and speak French I remember with fondness my year-long stay in that amazing country.
Depuis qu'ils sont dans ce fin fond de l'État, quitter la ferme n'a pas été une priorité pour mes amis, malgré le peu d'attractions touristiques . Ils ne mesuraient pas combien ils avaient besoin de se reposer. Ici, j'espère qu'ils voient un aspect de notre culture qui est beaucoup plus lent, plus détendu et plus connecté aux cycles de la nature. À ma surprise, nous trois sommes totalement confortables dans un appartement conçu pour un seul. Ils sont d'exceptionnellement bons invités et quand ils font des repas (nous mangeons ensemble chaque jour) et que nous parlons français, je me rappelle avec affection de mon séjour d'un an dans ce pays étonnant.

  I believe that it is their inherent curiosity, kindness, and open hearts which have introduced them to true friends all over the world -- despite any language barriers. One sees J.F. and Lucie and feels immediately their warmth and good intentions. It's been an honor having them (I even wrote a feature about their views of the US for a local paper).  They feel Americans are sometimes too serious or reticent to smile. I hope that my own demeanor stands in contrast. I can't help it if many of my countrymen are depressed losers. (Sarcasm again, yes.)

Je crois que c'est leur curiosité inhérente, leur bonté et leurs coeurs ouverts qui ont fait qu'ils ont été accueillis comme de vrais amis, dans le monde entier, par tant d'hôtes - quelles que soient les barrières linguistiques. On voit J.F. et Lucie et on sent immédiatement leur chaleur humaine et leurs bonnes intentions. Cela a été un honneur de les recevoir (j'ai même écrit un article sur leurs avis au sujet des USA pour un journal local). Ils estiment que les américains sont parfois trop sérieux ou réticents à sourire. J'espère que mon propre comportement est diamétralement oposé. Je n'y peux rien si beaucoup de mes concitoyens sont dépressifs et "losers". (Sarcasme de nouveau, oui.)

  I send  high regards to all those in the extended community of Lucie and J.F.  around the world. I am just the latest example of an international elite who had the privilege of their company. And if you know Lucie well, you know we've also enjoyed a bundle of laughs!


J'envoie toute mon affection à vous tous, communauté étendue des amis de Lucie et J.F. dans le monde entier. Je suis juste le dernier exemple d'une élite internationale qui avait le privilège de leur compagnie. Et si vous connaissez bien Lucie, vous savez que nous avons beaucoup ri !
   
M. Tye Wolfe, Brooktondale, NY
Traduc' approximative de Lu

Les animaux de la ferme
Une de leurs œuvres
 
Les castors !



 
 les écureuils et les chipmunks
Tess, le chat le plus doux du Monde...


 Les paysages, lacs et cascades autour d'Ithaca et Brooktondale




Ajouter une légende



LE premier gâteau de Tye ! J'espère qu'il y en aura d'autres !

Ah ben oui, mais non, il faut qu'on reprenne la route : il ne nous reste plus que 2 semaines, essayons d'en profiter encore !
Alors départ pour Montréal pour y passer une semaine avant de reprendre plein d'avions pour Miami puis Brighton et enfin Montpellier.



vendredi 24 mai 2013

Pérou, suite

Depuis Ithaca, USA, chez notre ami Tye
Par Lu


Cusco, la vallée sacrée et le Machu Pichu



Cusco

Je reprends la suite de nos aventures au Pérou...
Ça tombe bien : ici il pleut des cordes, alors repos forcé !

J'essaye de me replonger dans le Pérou...

Sandie nous a donc rejoints et après un jour ensemble à Lima, nous avons pris un bus pour Cusco. L'idée était d'y rester une dizaine de jours, de s'y installer en "camp de base" et de rayonner tout autour pour découvrir la vallée sacrée inca et le Machu Pichu.

23h de bus pour atteindre Cusco ! Il n'y a pourtant que 500km entre Cusco et Lima, mais la route est tortueuse (ce qui rajoute du piment au trajet, bien sûr !).

En 36h, notre Super-Sandie a donc :  sauté dans un train juste quand la cloche de son école a sonné les vacances, puis a changé de train à Paris, dormi 4h à Bruxelles, pris un avion pour Amsterdam, changé d'avion et volé 13h pour nous rejoindre. Et juste le temps de s'habituer au décalage horaire, hop ! Elle a pris avec nous un bus de 23h...
Elle est inépuisable, je vous dit !
Ma Pépette !
Heureusement les bus péruviens sont très confortables : toilettes (ouf!), plateaux repas, écrans individuels comme dans les avions, petit plaid pour lutter contre la clim'... Seul hic : la route tournait presque du début à la fin, avec des lassets de plus en plus serrés. Difficile de fermer l’œil.

Arrivés à Cusco tout le monde était bien fatigués ! Alors nous avons passé quelques jours à nous y balader tranquillement, de ruines incas en églises et de marchés en petits-bars-à-Pisco-Sour (la boisson nationale). Seule consigne : n'utiliser que la marche à pieds! Surtout PAS DE BUS ! C'était l'overdose pour tout le monde. D'autant qu'on venait de calculer avec Jeff qu'en 2 mois en Amérique du Sud, nous avions pris plus de 30 bus et chacun pour des trajets de plus de 10h... Nous avions atteint notre limite, je crois.
Alors marche à pieds pour le plus grand bonheur de tous !

Du haut de nos papates, nous avons découvert entre autres ceci :





 Le carnaval-anniversaire du centre artisanal. presque tous les jours il y a une fête ou l'anniversaire d'une entreprise, et c'est l'occasion de défiler en costume traditionnel quechua (non pas Décathlon...). Un jour le centre commercial, le lendemain une école... On est restés très longtemps à contempler le couleurs, les sourires, le plaisir de danser ensemble.







Et vous, vous êtes plutôt aguyao ou sac à dos ?
En tous cas ce sont de vrais "Quechua" ceux-là, pas comme les nôtres !


Manif' péruvienne : tous protestent contre les restrictions budgétaires. On cherche avec Sandie nos collègues enseignants, qui sont étonnés d'apprendre que nous avons ce genre de préoccupation (et de manifestation) en France aussi.








Les halles San Pedro :



le fromage qui ne fond jamais...

notre cantine (à 1€10 le menu trop copieux, de produits frais du marché...)



Corikancha, le temple du soleil

Ici encore, nous avons beaucoup pensé à Tintin (ainsi qu'à Tao, Zia et Esteban bien sûr) !
Le vrai temple du soleil existait donc.
Une merveille de précision : chaque pierre est taillée parfaitement pour épouser ses voisines. Aucune n'est identique, on leur a rajouté des tas d'angles (parfois plusieurs dizaine par pierre !) et toutes sont soudées pour résister aux tremblements de terre.
Quand les conquistadors se sont approprié le temple par la force, ils y ont construit une église. Elle a explosé (et été reconstruite) à chaque tremblement de terre. La partie inca, elle, n'a pas bougé depuis tout ce temps. Elle est restée cachée sous les stucks et dalles espagnols jusqu'à récemment (une quinzaine d'année je crois).
La précision de l'architecture, de la coordination parfaite avec les points cardinaux, les jeux de lumières qui ne se dévoilent qu'aux solstices... nous ont fascinés.


on a quand-même fait une pose "toutou" comme dirait tata Françoise... (touristes pas chienchien)

La place des armes, les ruelles, les fontaines...



et le rainbow flag ! Qui est en fait l’emblème de Cusco...


































un colibri !!!!!!!




Quand nous avons retrouvé un peu d'énergie, aidés par toutes ces merveilles, nous avons repris quelques collectivos pour découvrir la vallée sacrée voisine :


Le site archéologique de Pisac
C'était magique, on était seuls, il faisait doux, la lumière était rasante...
Et puis toujours cette perfection architecturale, ces lignes pures, le lien avec l'astronomie...
 
ses terrasses monumentales

une vue imprenable...






Ollantaytambo
Un site tout aussi monumental, mais... Beaucoup plus visité... Le bon côté c'est que nous nous sommes faits adopter par un groupe colombien-salvadorien-péruvien qui faisait la visite, et que son guide était chouette !






regardez bien la falaise à gauche : vous voyez le profil inca avec sa couronne? Hasard? Scuplture monumentale? qui sait...


Spécial poses toutous :





et la meilleure pour la fin :
Sandie, ne m'en veux pas : j'ai pas pu résister !

 Enfin, quand nous fûmes en pleine forme et amoureux de la civilisation incas, nous décidâmes de partir en expédition pour le Machu Pichu...
"tu parles d'une expédition ! C'est un sentier battu et re-battu ! "
C'est vrai.
Mais ce fut pourtant une sacrée expédition...

Nous croyions avoir dégoté le tuyau du siècle, grâce à des voyageurs rencontrés quelques jours plus tôt : pour éviter le prix exorbitant du train ou des tours organisés entre Cusco et Aguas Calientes (au pied du Machu Pichu), nous voulions négocier avec une agence un transfert "sec". C'était encore la saison creuse, les tours-operators partaient en mini-vans à moitié vides. Nous avons donc effectivement négocié un super prix pour nous amener en mini-bus et revenir 3 jours plus tard à Cusco.
Facile a priori. C'était réglé, organisé et payé.

Au départ tout allait bien : le minivan était presque à l'heure du rendez-vous à 6h30 à Cusco. Mais pas les autres clients... Les 7 polonais qui devaient être des nôtres n'arrivaient pas...
Ils ont finalement eu 45min de retard, et sont montés déjà bien éméchés dans le van en criant très fort (en oubliant de s'excuser aussi...). Et puis nous avons passé 13h de mini-bus sur des routes vertigineuses avec eux. Ce ne furent pas les voyageurs les plus sympas et discrets que nous ayons croisés, disons...

Une fois arrivés, il nous restait 2h de marche le long de la voie ferrée avant d'arriver dans notre auberge.

pas de panique : il y avait un chemin à droite du pont...








Cette fois-ci le trajet était magnifique (et serein) : le long des rails déserts, au milieu de la forêt subtropicale, avec les oiseaux, le fleurs... Seul élément de stress : la route était longue, le sac de Jeff très lourd, et le jour tombait. Nous sommes arrivés pile-poil à la tombée de la nuit. En chemin nous avons adopté pour quelques jours "Woufette" qui fut d'une fidélité exemplaire !
L'auberge était spartiate, la douche glacée, mais... La table la meilleure qu'on aie trouvée en Amérique du Sud je crois bien ! On garde tous un souvenir ému (si si, tant que ça) du ragoût de potiron du jardin au fromage-qui-ne-font-décidément-jamais. Woufette nous a attendu toute la nuit sur le paillasson.
Le train arrive ! Woufette lui court vaillamment après pour l'éloigner de nous. Avec succès.
En haut on voit déjà le Machu Pichu, regardez bien !

avec Woufette !


Le lendemain, lever à 4h20, sacs pliés en 5 minutes, fringues enfilées en 30 secondes, frontales, sac à dos, et hop! Nous voilà repartis sur les rails, de nuit cette fois-ci (Brrrr les bruits de la forêt tropicale la nuit, dans le noir...), pour atteindre le pont, traverser la rivière et faire l’ascension du Machu Pichu. Woufette nous escortait toujours... Mais au pont, l'appel de la décharge publique a été trop fort, elle nous a quittés.
Et nous, nous avons commencé à grimper les marches ! Ahhh les randos avec des marches d'escaliers... Je déteste ça, y a rien à faire... Pas moyen de doser son effort, je déteste.

A l'arrivée nous n'étions pas les premiers, beaucoup de bus nous avaient précédés, en passant par la route. On voyait rapidement à la couleur des gens s'ils avaient fait l'ascension ou pris le bus. Nous étions écarlates et trempés...
Le soleil commençait à se lever, la brume devenait plus fine, et puis...
Le sommet a percé les nuages...
Puis un rayon...
Puis un arbre...
Puis le Machu Pichu, petit morceau par petit morceau, comme un voile qu'on lèverait toute doucement d'un chef d'oeuvre pour mieux en apprécier chaque détail.
Je m'attendais à être déçue par le flot de touristes. A seulement revoir toutes les images déjàs vues 1000 fois.
Et au final, j'avais du mal à retenir mes larmes...
Le paysage, la sérénité, la douceur de la lumière, la magie de la brume...
Le Machu Pichu !

Je me tais, et vous laisse deviner à travers la brume, vous aussi :


presque arrivés au sommet

première éclaircie








 Ici pas de tondeuse à gazon : des lamas !
dressés à ne pas cracher, mais pas à être caressés...




depuis la Porte du Soleil (oui il faisait un peu chaud...)

Et puis il a bien fallut redescendre : la route du retour était encore longue...

Redescendre de La Porte du Soleil, puis du Machu Pichu (en courant, ça va plus vite et c'est plus drôle), puis revenir à l'auberge récupérer les sacs à dos, suivre les rails 2 bonne heures (et y retrouver Woofette qui nous attendait fidèlement !), trouver un taxi pour aller à Sainte-Thérèse (la ville thermale juste avant Aguas Calientes), faire nos adieux à Woofette, trouver un hôtel, de quoi manger, et... Dormir ! On a bien dû faire 20 bornes finalement.
Mais c'était trop bon !

Le lendemain, nous devions reprendre le mini-van dans l'après-midi pour rentrer à Cusco. Nous avions tout le temps de profiter des sources thermales ! De grandes piscines à même le roc, pleines d'eaux presque brûlante et limpide.
Hum, parfait pour nos courbatures !

Et puis nous avions rendez-vous à 14h avec notre conducteur de mini-van.
Mais à 15h toujours personne...
On nous disait (dans le bar, qui connaissait quelqu'un, qui connaissait quelqu'un, qui connaissait notre agence...) que tout allait bien.
Les vans défilaient, mais le nôtre n'arrivait pas.
Puis à 16h il arrive, nous dit-on. Mais avec seulement 2 places ! Et puis uniquement par chance : 2 filles ont craqué tellement leur tour-operator (notre transporteur...) était abominable et sont rentrées en train...
Gasp !
Nous avons donc passé pas loin de 13h avec Sandie sur mes genoux.
Je vous laisse imaginer l'état de ses fesses et de mes genoux. Heureusement que c'est un poids-plume. Mais 13h c'est long, bon sang !
Au début du trajet, quand Sandie avait encore le sourire !
Et puis nos nouveaux co-voyageurs (israéliens ce coup-ci) étaient... Complètement défoncés ! Ils ne voulaient pas repartir, titubaient, voulaient s'arrêter pour pisser tout le temps (bah oui, avec toute cette bière...), fumaient dans le minivan, sortaient des poudres étonnantes de petits sachets. On a appris plus tard que beaucoup d'américains et d'israéliens (ces derniers pour exorciser leur terrible service militaire) venaient trouver de la coke pas cher à Cusco... On comprenait mieux... Si c'est pas beau...
Pour rajouter du charme à ce convoi, notre chauffeur tombait de sommeil ; le van frôlait la panne à chaque nid-de-poule (il y en avait un certain nombre, la moitié du chemin était en terre battue et traversée par des torrents) ; le passager installé à côté du chauffeur devait le réveiller de temps en temps pour éviter le gouffre..
Brrrrr, j'en ai encore froid dans le dos...
Ce fut peut-être notre pire trajet en 8 mois, celui-ci ! Même le train surpeuplé en places-assises-dures, de nuit, depuis Pékin, en pleins congés nationaux était plus facile, je trouve.

Mais nous sommes arrivés sains et saufs, avons dit ce que nous avions sur le cœur à notre "agence", puis nous avons dormi.

Le lendemain la magie du Machu Pichu restait heureusement plus forte que l'horreur du retour.

Et puis nous sommes revenus à Lima, Sandie est rentrée, et...
Ma petite mamie s'en est allée petit à petit, mais loin de moi.
Et s'était bien difficile j'avoue...
Heureusement Jeff était là, toujours aux petits soins. Et vos messages, votre amitié, étaient bien présents eux-aussi.
Alors maintenant on se repose un peu chez notre ami Tye, pour se remettre un peu.
Et puis on commence à avoir envie de rentrer.
Tant mieux, ce sera plus facile.
Mais il nous reste certainement encore des choses à découvrir ! Mais d'abord, se remettre un peu, en sécurité, au chaud.