mercredi 26 septembre 2012

N.B.

Depuis la Chine, Lucie et Jeff n'ont pas directement accès à leur blog.
Mais ils peuvent tout de même recevoir par email les messages que vous y laissez !
Le facteur.

Rubrikàbrac

(anecdotes qui devraient vous plaire...)

         Pékin, toujours :

Comment se faire comprendre, ou l'apprentissage de l'impro :
On a décidé de ne pas s'arrêter à cause de la barrière de la langue. Pour manger par exemple, on a (pour le moment) surtout très envie de goûter ce que les pékinois mangent plutôt que d'aller avec les cars de touristes au KFC ou au McDo (et oui même ici). Du coup, on se retrouve souvent face à un menu tout en chinois et sans photo, voire dans la rue sans menu du tout.
En général on s'en sort avec les quatre mots de chinois qu'on connaît genre « poulet, poisson, riz, yahourt, nouilles, soupe, bière... » ou en montrant une photo ou un mot dans le Routard.
 Parfois pas moyen de se faire comprendre... A cause du stress du vendeur, perturbé d'avoir des étrangers en face de lui ? Ou surtout parce qu'on prononce comme on peut et que c'est pas très ressemblant !
Hier donc, nous étions au restau et avions envie d'une fondue. Il fallait donc décider quels ingrédients y mettre... Mais la serveuse ne comprenait rien à nos baragouinages ni à nos gestes...
On a donc fini par lui prendre son carnet et à dessiner un poisson, du bambou, du riz, etc. Elle avait encore du mal, du coup elle montrait le dessin à toute la salle, qui se prenait au jeu de Pictionnary (merci les cousines pour l'entraînement!), et montrait sur leur table d'éventuelles réponses. Un grand moment !
Au final on s'est pris au jeu, du coup on a commandé trop de choses et on en a laissé le tiers... Mais c'était très bon !

         A table !
« Mais qu'est-ce qu'ils peuvent bien manger ces petits ? Ils doivent en avoir marre du riz et avoir la tourista... » Eh ben non !
On se régale !
On découvre des tas de trucs ! On ne sait souvent pas trop ce qu'on va avoir dans nos assiettes au moment de la commande, et souvent même après c'est difficile à dire...
En tous cas de ce qu'on a reconnu et aimé, les plus notables auront été :
-        des brochettes de : poulpes, mini-champignons-blancs-très-longs, brioches sucrées-pimentées, poulet mariné ('me demandez pas dans quoi), aubergines
-        des soupes de nouilles en tout genre avec piment, poivron, viande, coriandre, poireau ? C'est boooon ! Ça on en trouve à tous les coins de rue et à toutes les heures, c'est bien pratique !
-        Des popcorn aux algues (et nuocmam ? On dirait)
-        rognons grillés et foie au piment
-        aubergines bouillies-visqueuses
-        la fondue de ci-dessus (on trempe des choses crues dans une soupe bouillante où elles cuisent. Le récipient de soupe était séparé en 2 compartiments : qui pique/qui arrache, bien pratique
-        des yaourts artisanaux à boire (c'est excellent) dont l'un aux « dattes rouges »
-        une brochette d’œufs de cailles (frits dans des petits trous, puis embrochés)
à suivre ! On risque de découvrir pas mal de choses encore ! …
Quant à la tourista, tout va bien merci ! ;-)
On ne mange que des choses cuites ou alors pelées par nos soins, du coup tout roule !

Dans la rue...
On a souvent l'impression d'être des popstars...
On ne voit pas beaucoup d'étrangers en Chine, même à Pékin dans certains quartiers, du coup les gens nous dévisagent, se retournent, interpellent leurs potes pour nous montrer...
Les plus téméraires essayent de nous parler mais presque personne ne parle anglais et les gestes ne suffisent souvent pas... C'est frustrant pour tout le monde !
On nous a même pris en photo genre « souvenir de la capitale où il y a même des blancs ! »
On imagine qu'en campagne on sera pire encore ! Ça promet !

Mao
Surprise pour nous : Mao est encore un modèle pour beaucoup. L'anniversaire de la création de la « république populaire de Chine » est fêté en grandes pompes, les gens ont parfois un portrait du grand timonier dans leur boutique, et tout à l'heure au marché on en a vu plusieurs statues flambant-neuves en vente !

 
Internet
On le savait : plein de sites sont bloqués par la Chine. Mais on n'a pas pensé à vérifier si blogspot, notre hébergeur de blog, serait bloqué... Et il l'est !
C'est donc notre très chère Delphine qui fait le facteur par mails interposés ! (Merciiiiii !!!!:-) )

Marché aux fleurs et aux oiseaux
Quand j'ai vu écrit ça dans le Routard, j'ai voulu tout de suite y aller !
On en arrive ! C'était incroyable !
On pensait y passer la matinée ; ça nous a pris la journée !
On y a vu :
-        quelques fleurs, mais assez peu finalement,
-        des tas de bébés chiens à vendre (je vous vois venir : non, non, pas pour les manger ceux-là), sur des toits de voiture, dans des paniers de vélo, dans les bras des vendeurs (j'ai littéralement fondu...)
-        des criquets par centaines voire milliers, dans des boites de conserves ou des petites boites tressées. Ca fait un de ces vacarmes !
-        Des noix sculptées ! Apparemment pour les porter en bracelet ou les faire tourner par 2 dans la main comme des « boules chinoises », pour des vertus médicinales
-        des oiseaux de toutes les formes et couleurs dans de jolies cages en bois avec petits bols en porcelaine pour l'eau et les graines
-        des chatons, des écureuils, des lapins, des poissons, des souris, des rats, des serpents, des araignées
-        des statues de Mao et de Bouddha...
-        des perles de jade et des énormes pierres de jade







Dans les parcs
Le matin dès 6h30, les parcs publics sont ouverts et envahis par les gens, toutes couches sociales confondues qui y pratiquent leur hobby.
On y a vu des gens y pratiquer :
-        du ThaiChi ou du ChiKong
-        du jonglage à balle rebondissante-à-plumes
-        de la danse-avec-une-raquette-coréenne-et-une-balle
-        mon préféré : de la calligraphie au pinceau géant et à l'eau, à même le sol !
-        Des joueurs de flûte traditionnelle en calebasse et bambou ; de saxophone ; d'harmonica ; de violon
-        des messieurs se rencontrant avec leur cage et leur oiseau
-        des joueurs de mah-jong et cartes
-        mon autre préféré : des chorales populaires : des tas de gens (genre 50 ou 100) se retrouvent avec leurs partoches, quelques musiciens, et tout le monde chante à tue-tête ! Les uns accrochent leurs partitions aux arbres, d'autre la calent dans un tronc ou sur une pierre... La plupart se regroupent, mais d'autres restent loin du groupe, une pelouse plus loin pour être pépère. On s'est assis au milieu de tout ça, et c'était vraiment émouvant d'entendre autant de voix se mêler et avec autant d'entrain ! Certes le répertoire devait être du genre « notre valeureux camarade part en campagne » ou « Terre du milieu, patrie la plus prospère ». Ou pas du tout, qui sait ?
-        Un monsieur qui regardait, sur son netbook posé sur un banc, des cours de thaiChi et essayait de reproduire les figures
-        des messieurs qui fabriquaient des cerf-volants pour les faire monter le plus haut possible ! Quand on lève la tête, on devine à travers le smog des dizaines de petits points dans le ciel : des tas de cerfs-volants partant de tous les parcs de la ville !!!





Que ce pays est contrasté...
Tant de poésie dans ces moments-là !
Et pourtant tant de dureté dans les contrôles de police incessants (toutes les entrées de musées, de métro, etc), le parti omniprésent et omniscient, la vénération de Mao...
C'est vraiment un pays passionnant, c'est certain !

Lu

Rubrique à venir : les « rickshow » et vélos dans les embouteillages (Sansévérino s'éclaterait ! )
En attendant, vous avez notre photo dedans !

 

lundi 24 septembre 2012

La Grande Muraille de Chine


         On ne pouvait décemment pas quitter Pékin sans visiter la célèbre muraille. On a un peu tourné autour du pot pendant une semaine, sans savoir comment s'y prendre. De la visite organisée sur une journée à la visite en autonomie complète avec bivouac, les possibilités sont nombreuses. Finalement, un peu sur les conseils de Lu (Lou) la veille, nous avons choisi la solution intermédiaire.
 

         Le plus difficile fut de s'y rendre. On s'est levés à 5h pour attraper un bus à 7h30 de l'autre coté de la ville qui devait nous emmener au site de Mutianyu... Malheureusement, nous ratons le bus. Pas de panique, un autre bus part du même endroit à 8h30. Mais lorsque celui-ci arrive il nous explique que non, il ne va pas à la Grande Muraille. Nous demandons à un agent de la station, qui lui nous dit que si, ce bus va bien à la Grande Muraille, mais trop tard, ce dernier est parti. Il n'y a pas d'autre départ dans la journée... Une autre ligne de bus dessert la ville la plus proche, mais impossible de trouver l'arrêt. Heureusement, nous tombons finalement sur un touriste américain parlant quelques mots de chinois (perle rare, tellement rare que comme nous, d'autres touristes s’agglutinent à lui) qui tente lui aussi de se rendre à Mutianyu. Ses compétences linguistiques lui permettent de dénicher l'arrêt de bus qui va bien. Après une heure de trajet, on partage un taxi avec 2 autres français pour aller sur le site lui même. Une fois arrivés, nous subissons l'assaut prévisible des commerçants locaux. L'ascension commence par un télésiège (!), et enfin nous posons le pied sur la muraille. Youpi !

         Une fois sur place tout est plus simple. On visite la muraille en compagnie de Delphine et Boris, avec qui nous avons fait connaissance dans le taxi. Que dire ? Sinon que l'on reste sans voix face à cet ouvrage démentiel, long de 6700 km, dont la réalisation a coûté la vie à 1 million d'ouvriers, et qui en plus n'a pas rempli sa fonction première, puisque qu'il n'a pas arrêté les mongols lors de leur invasion : une autre ligne Maginot, en plus mégalo et plus jolie.
         Par endroit, la pente de la muraille atteint les 45°, autant dire que la montée donne chaud, et que la descente donne le vertige. La zone « touristique » s'étend sur 2km. Cela semble peu, mais vue la vitesse de progression dans ces escaliers, ce n'est pas si mal. Toutefois, arrivés à l'une des extrémités, nous décidons, malgré la présence dissuasive d'une caméra de surveillance de passer en zone « non-autorisée ». La différence est assez flagrante, vous le verrez sur les photos, entre la zone touristique, rénovée et entretenue (voire refaite entièrement par endroits), et la zone interdite, dans laquelle la végétation a repris ses droits. On éprouve alors la joie de visiter ce site hors-norme sans les touristes ! Trop chouette !

         Cerise sur le gâteau, la redescente se fait... en toboggan! Oui oui ! Assis sur une espèce de luge, on dévale la pente à toute allure le long d'une espèce de circuit de bobsleigh. Trop bon !


         Je vous laisse admirer les photos !

         Bises à tous

         JF
         Montée en télésiège


Vertige !



Zone touristique


Zone interdite


Descente en toboggan 
Commentaire de Lu : Y a qu'en Chine qu'on peut voir ça non ? Imaginez descendre les escaliers de Versailles en SpaceMountain !

Araignée !

jeudi 20 septembre 2012

Jours 2, 3 et 4


Jours 2 et 3
Voilà venu l'heure du grand, du vrai départ !
Le matin l'ambiance est morose, l'excitation faisant place au stress. Passons sur ces moments difficiles où tata Françoise a été d'un grand secours.
Nous partons dans l'après-midi pour l'aéroport d'Heathrow. Check-in enregistrement des bagages, au-revoirs déchirants à Françoise, longue attente, embarquements et décollage vers 16h40.
Deux films et plusieurs heures d'insomnie plus tard, nous atterrissons à Pékin. Il est 9h en Chine, mais 3h en France, et 2h en Angleterre. Nous sommes crevés mais la Chine nous accueille avec son plus beau ciel bleu. Passage aux services de l'immigration, récupération des bagages. Nous trouvons miraculeusement le chauffeur qui doit nous emmener à l’hôtel, et qui au passage nous donne une petite leçon de chinois : « bonjour » et « merci » ! La route nous donne un premier aperçu du pays, depuis les grandes avenues de gratte-ciels ultra-modernes, jusqu'à l'étroite et modeste rue de notre hôtel, qui fourmille en permanence de vie, comme un jour de marché en France.
C'est un hôtel pour backpackers occidentaux : pas de chinois, beaucoup de Français, le personnel parle anglais, il y a une connexion wifi. Notre chambre est petite et sent l'humidité. On y fait une petite sieste avant de se lancer à l'aventure.
Lorsque nous sortons, nous faisons face à toutes ces évidences qu'il est si difficile d'affronter quand on a du mal à garder les yeux ouverts : nous ne parlons pas le chinois, les chinois ne parlent pas l'anglais (et ne semblent pas avoir envie d'essayer) et Pékin est une ville dense, bruyante et très polluée.
L'après-midi est occupé par la recherche d'un DAB, de nourriture et d'un coin de ballade. On lutte pour ne pas dormir mais on s'assoupit quand même quelques minutes à même le sol d'un parc.
On fait quand même une belle ballade avant de rentrer.
Extinction des feux vers 21h.
Bises à tous et à bientôt

JF





Jour 4
On ne vantera jamais suffisamment les mérites d'une bonne nuit de sommeil (le tour du cadran). On a pu profité d'un regain de motivation pour affronter la ville. Direction place TianAnmen, haut-lieu historique de la démocratie chinoise.
On a pu faire connaissance avec les forces de l'ordre chinoises : chaque entrée dans le métro implique le passage par un portail de sécurité (comme à l'aéroport). Cette règle s'applique aussi à la place TianAnmen, qui n'est pas seulement la place la plus grande du monde (paraît-il) mais aussi la plus protégée, puisque des barrières la ceinturent totalement, limitant ainsi le nombre d'accès, et permettant la mise en place de postes de sécurité à chacun d'entre eux. L'endroit est truffé de caméras de surveillance et de policiers en civil.
Et encore ce n'est rien par rapport au musée national, dans lequel on a du passer 2 portiques de sécurité, une fouille corporelle avec détecteur, et où on nous a demandé de boire le contenu  de nos bouteilles d'eau, pour prouver qu'il ne s'agissait pas d'explosif.
Toute cette paranoïa ambiante ne nous a heureusement pas empêché de profiter de nos premières visites, et du ciel toujours bleu de la Pékin (plus pour longtemps toutefois).

JF



dimanche 16 septembre 2012

étape 1 ou étape -1 ???

Brighton ! (Hove Actually)
Dimanche 16/9

Notre vol a été assez magique!
Au décollage, un feu d'artifice sur la plage, juste sous l'avion !
Et à minuit pile, on survolait Paris et on regardait justement la Tour Eiffel quand on l'a vue se mettre à scintiller!!!
Tout ça me parait être de plutôt bonne augure non?
Et pour couronner le tout, Françoise est venue nous chercher à l'aéroport en Mercédès, alors!



Quelques images de cette excellente transition passée chez tata Françoise qui nous a fait découvrir les falaises Seven Sisters du Susex.
On a ramassé de mûres, on a marché dans le vent, mangé dans un pub au soleil, pris un grand bol d'air,... C'était très chouette!







Trouvé sur une falaise! Mum forever...













Lu

vendredi 14 septembre 2012

C'est parti !

Appart vidé, nettoyé, loué, paperasses finies, il ne manquait plus que nos sacs à faire.

Ils sont enfin bouclés !

là ils ne l'étaient pas encore tout à fait...

Ils ont été faits, défaits et re-faits un certain nombre de fois ; chaque objet a été pesé et son utilité questionnée... Ca nous a pris un temps fou !
Heureusement que pendant ce temps Alain et Françou ont assuré l'intendance, le soutien psychologique et logistique des derniers jours ! "Vraiment un grand merci !"


Au final : environ 12,5kg de sac à dos + 5kg de bagage à main... Pas génial, on espérait arriver à moins, mais c'est déjà mieux que ce qu'on fait d'habitude! (Au Japon on avait plus de 20kg chacun)


Pour ceux qui se demandent ce qu'on peut bien prendre dans un sac à dos quand on part 9 mois à la montagne, dans les îles, à la campagne et sur des chantiers, voici la liste exhaustive de ce que nous avons chacun :
- 2 pantalons "convertibles" (en short) (c'est moooooooche...)
- 1 short
- 4 à 6 T-shirt/chemises dont 1 à manches longues
- 1 paire de pompes de rando fluo de chez fluo mais Gore-tex (+ tongue et petits basket pour moi... j'aavoue...)
- 5 culottes/boxers
- 3 ou 4 paires de chaussettes dont une de rando
- un collant et un sous-pull thermolactyl (Merci Marion!)
- un duvet assez léger et assez chaud (confort 0°) mais assez volumineux...
- une serviette de rando
- trousse de toilette réduite à brosse à dent, savon de Marseille, Pierre d'halun, parfum
- couverture de survie, couteau suisse, frontale, briquet
- pharmacie (réduite de moitié par rapport à l'ordonnance...)
- nécessaire de couture
- une cape de de pluie
- un petit pull et un polaire, une veste coupe-vent
- 1 rouleau de papier toilette
- stock de tampax (j'ai dit "liste exhaustive"je m'y tiens...) j'ai une peur bleue de ne pas en trouver en Chine ; épilateur électrique tout rikiki

Nous avons aussi pris un netbook, 2 guides du Routard (Chine + Vietnam, le reste nous attend à Honk Kong ou Maurice), une carte de Chine, 3 romans "point 2" en papier Bible (c'est génial, merci s&é ! ), un guide de conversation en chinois, un Moleskine et de quoi faire quelques dessins (crayons aquarelles coupés en 1/3 à la scie sauteuse ! ), petit appareil numérique, et le mini-doudou-de-sac-à-dos-de-Sandie (pas encore baptisé autrement, ça va venir)

el hermano de Pato, no???
On a donc dû faire un croix (grâce à l'aide de Sylvie et Régis qui ont vidé, analysé puis trié no pré-sacs) sur : jupe ou robe (c'est marrant que ça me vienne en premier, tiens...), tente et popote, pull de laine, jean (je sens que je vais le regretter...), moustiquaire, boite d'aquarelle, la méthode Assimil d'anglais, serviette de plage, masque et tuba, etc etc.

Avec nos gros sacs nous avons donc pris l'avion pour un Montpellier-Brighton dont nous commençons à avoir l'habitude.
Je n'ai pas pu m'empêcher de pleurnicher en quittant mon papounet et ma mamounette...
Vivement Noël ensemble à Maurice!

Lu