lundi 13 mai 2013

Après la Patagonie : la longue route vers le Nord et le désert d'Atacama

Le 14 Mai, depuis New-York City

Par JF

Après les 2 semaines d'isolement en Patagonie chez Enzo, nous avons repris la route, la même qu'à l'aller, en sens inverse. En chemin jusqu'à Santiago, nous avons passé 2 nuits au Bolson, en Argentine, une espèce de petite ville hébergeant une importante communauté de sympathiques néo-hippies baba-cool. Nous n'y sommes pas restés longtemps, juste le temps de nous réhabituer à la civilisation, et de se faire un bon gros steak saignant pour conclure ces 2 semaines de quasi-végétalisme.

Faire du stop en Patagonie : une histoire de patience et de réhydratation
Dernière photo de la steppe patagonienne
Puis ce fut une longue succession de bus de retour au Chili, jusqu'à Santiago, où nous avons retrouvé Océ, qui, accompagnée de sa mère nous a réinvités à Los Molles pour le week-end. Au menu : fromage, barbecue, charcuterie, Pisco Sour (je vous laisse découvrir de quoi il s'agit) et champagne. Les bienfaits du régime alimentaire patagonien étaient déjà loin derrière nous...

Sur la plage de Los Molles

Avec Océ

Et nous avons repris la route, toujours en bus, vers le nord, avec comme objectif principal, Lima au Pérou, pour retrouver Sandie le 20 avril, et comme objectif intermédiaire le désert d'Atacama.

En route, nous avons fait escale à Vicuña. La région de Vicuña est célèbre pour la pureté de son ciel, qui a incité les instances scientifiques mondiales à construire de grands observatoires pour observer les étoiles. On peut les visiter de jour, mais en revanche, la nuit, l'entrée est réservée aux scientifiques ayant des projets sérieux à mener. Heureusement, des petits observatoires ont vu le jour sur les sommets de la région, pour permettre aux amateurs de venir observer les étoiles, et nous en avons profité.
Nous avons passé une soirée à l'observatoire del Pangue, où deux astronomes (dont un français, pratique) nous ont montré quelques une des merveilles du ciel : Jupiter et ses satellites, Saturne et ses anneaux, les nuages de Magellan, des naines blanches, des nébuleuses, etc... C'était passionnant ! Aujourd'hui nous regardons le ciel différemment.

Bien sûr, il n'y a pas de photo de cette soirée, et vous devrez vous contenter du site internet de l'observatoire pour voir à quoi ça ressemble : 
http://www.observatoriodelpangue.blogspot.com/


Et enfin nous sommes repartis vers le nord du Chili, jusqu'au San Pedro de Atacama, principal point d'entrée pour découvrir le désert d'Atacama.
Disons le tout de suite, San Pedro de Atacama est une ville charmante, mais qui, assaillie par des hordes de touristes, a perdu un peu de son authenticité. Une boutique sur 2 est une agence de voyage proposant des expéditions dans le désert. Sans compter les restaurants touristiques, les bars touristiques, les échoppes de souvenir... Il ne reste pas grand chose pour les locaux, qui de toute façon travaillent pour la plupart dans le tourisme. C'est un peu dommage...
Précisons aussi que San Pedro se trouve à 2438m d'altitude, ce qui, sans être énorme, a pour effet de rendre les gens plutôt mous lorsqu'ils débarquent du bord de mer.

 
La cathédrale sur la place principale de San Pedro
  
Depuis notre chambre d'hôtel

Des nuages bizarres dans le ciel
Découvrir le désert d'Atacama sans guide n'est pas impossible à condition d'avoir sa propre voiture et de préférence un 4x4 surpuissant. La plupart des touristes passent par une agence, mais beaucoup d'entre elles sont peu recommandables. On a donc fini par suivre les conseils du Routard pour choisir une agence respectable et planifier des expéditions sur les jours suivants. En voici quelques unes aux noms évocateurs : la vallée de la Mort, la vallée de la Lune, les geysers d'El Tatio, le salar d'Atacama, les lagunas Miscanti et Miñiquès.


La vallée de la Mort




Le sandboard (nous on n'a pas tenté...)


La vallée de la Lune






A part quelques visites à proximité de San Pedro (voir ci-dessus), les excursions partent sur des sites plus éloignés et plus haut, au-dessus de 4000m (4300m pour les geysers du Tatio). L'oxygène se raréfiant, on fait alors bien attention à ne pas trop s'agiter, à ne pas produire d'effort important, sous peine d'être victime du mal de l'altitude, et de se retrouver avec un bon mal de crâne, des nausées, et une grosse fatigue, voir pire. Heureusement, les organisateurs emportent toujours avec eux de l'eau chaude et de la coca. La feuille de coca est un héritage important des peuples andins, qui l'ont toujours utilisée, entre autre pour lutter contre les effets de l'altitude. 

Un bon rail de coke maté de coca, et ça repart !



Flamands rose dans le salar d'Atacama



Les lagunas à plus de 4000m.



Aguas calientes



Un émeu, sorte de petite autruche qui court très vite quand on s'approche.


Malheureusement, la coca n'a pas suffi pour Lucie, qui a mal vécu l'altitude de la 2ème expédition, et m'a donc laissé seul pour la 3ème expédition (les geysers). Cela lui aurait été d'autant plus difficile dans son état, que le départ était prévu à 4h du matin, et qu'avant le lever du soleil, à 4300m, dans le désert, il fait -15°C...





Un terrifiant geyser !


J'ai du mal à y croire avec du recul mais je me suis baigné là-dedans. Sortir de l'eau lorsque l'air est à -15°C est une expérience saisissante.


Maman vigogne et bébé vigogne

Le lapin Yoda du désert



Ce petit village dans le désert compte 5 habitants permanents


Gentille maman lama, qui protège ses petits et s'apprête à nous cracher dessus (les oreilles penchées en arrière annoncent la tempête...)



la famille cactus

Prochain article sur le Pérou ! Nous sommes très en retard dans les publications. Désolé !
Merci à nos fidèles lecteurs et lectrices !

A bientôt pour de nouvelles aventures !


4 commentaires:

  1. Wa wa wouh !!!
    Encore de quoi vous faire un stock de fabuleuses images dans lesquelles replonger à volonté !
    Non mais vous allez mettre des mois à digérer tout ça et atterrir.
    En même temps... pourquoi atterrir ?
    Bises, et à de plus en plus bientôt dans un décor de rêve tout aussi saisissant : la Corrèze ! ;-)

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  2. de plus en plus superbes : allez je vais faire défiler et défiler toutes ces photos
    et être avec vous.
    allez ma Lucie, j'espère que tu vas mieux
    nous vous embrassons très fort
    une tante et un oncle qui languissent de vous quicher et de vous écouter nous raconter toutes vos aventures....
    MERCI POUR LA CARTE POSTALE

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  3. Pauvre Lu, t'as manqué les geysers, un de mes endroits préférés!!!!!!!
    j'espère que ça n'a pas duré trop longtemps... l'altitude c'est pas facile, t'as mas assez machouillé les feuilles de coca!!!!!
    Super les photos, et désolée de savoir que San Pedro est devenu si touristique, il y a quelques années ct pas ça du tout!
    Gros kiss a tpous les deux...
    PS: je crois que les arrivages de lettres sont finis!
    Biz
    Océ

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