Et oui, même quand on vit sur la route, on finit par se
créer des rituels, des habitudes, son petit train train quotidien...
Train train 1 : La grande lessive
On est partis léger en se disant « bah, on fera un peu
de lessive tous les 1 ou 2 jours, et puis voilà ! En fait c'est pas
toujours possible... Par exemple, on vient de passer la semaine dans la ferme
de Linzhao et il pleuvait tout le temps. Du coup absolument tout notre linge
est sale, plein de boue, et surtout mouillé... Et même ici à Chengdu il fait
très humide et il faut plus de 24h pour que ça sèche.
Bref, quand par hasard on a les moyens de faire une grande
lessive dans une chambre d'auberge de jeunesse, on saute sur l'occasion !
On emprunte une bassine par-ci, on remplit le mini-lavabo par-là, on squatte la
douche,... Jeff a même réussi à laver une chemise tout en prenant sa
douche !
Et dans les faits ça donne ça :
Train train 2 : « Dessiné, c'est
gagné ! »
Au début on
demandait systématiquement aux gens s'ils parlaient anglais. Comme on avait
99,9 % de réponses négatives (c'est à dire que les gens partaient
discrètement en nous ignorant, ou alors ils se mettaient à parler en chinois
très vite, appeler leurs copains, faire de grands gestes et ça finissait comme
dans les Tex Avery avec des index tendus au 4 coins cardinaux pour nous
indiquer notre chemin), on est passé à la 2ème stratégie :
Essayer de
parler un peu en chinois, en nous aidant des phrases toutes faites de notre
guide de conversation et du Routard. Alors là le grand problème : notre
interlocuteur croit qu'on peut vraiment parler, et il est tellement content de
pouvoir nous poser des questions qu'il parle parle et parle et ne comprend pas
pourquoi on n'enchaîne pas sur le sujet de conversation...
Nous sommes
dans la phase 3 : le mélange de quelques phrases types complétées par des
dessins gribouillés dans notre carnet (Merci Tata Françoise pour les
mini-Moleskine!!!) et si besoin quelques mimes. Souvent, quand on passe quelque
temps avec un anglo- ou francophone, on en profite aussi pour lui faire écrire
en chinois les mots essentiels dont nous auront besoin pour l'étape
suivante : noms de ville, arrêt de bus,... J'ai aussi essayé de copier des
caractères chinois dans mon carnet, mais j'ai souvent surtout fait rire les
gens...
Au final, cela
se termine souvent par un grand Pictionnary sur un bout de trottoir où tous les
passants veulent participer au grand jeu et essayer d'aider les petits
occidentaux perdus... Les uns sortent leur Iphone pour nous sortir un plan GPS,
d'autres appellent un copain, d'autre se prennent au jeu et dessinent aussi...
Bref on s'amuse bien ! (certes on prend pas mal de temps à trouver notre
chemin...)
Voici donc une
page de carnet... A vous de deviner ce qu'on voulait faire avec ça !
train train 3 : et glou et glou et glou...
L'eau n'est
pas potable en Chine. Les gens ont donc 2 choix : acheter de l'eau en
bouteille ou alors utiliser de l'eau bouillie. Beaucoup votent pour cette
solution beaucoup plus économique : on trouve de l'eau bouillie partout
(dans la gare, dans l'aéroport, dans le bus, dans les restos, chez nos hôtes,
dans les Auberges de Jeunesse, voire même parfois dans notre chambre).
Les gens ont
toujours chez eux quelques thermos plein d'eau chaude bouillie, prête à servir.
Et quand ils sortent, ils ont leur petit récipient plein
d'eau avec quelques feuilles de thé, quelques graines ou même du pain.
Nous avons
décidé de nous équiper comme eux !
Étape 1 : sur un marché. On se dit que ce ne sera pas
cher ! On marchande (si si), pour arriver à un prix astronomique (on ne le
savait pas encore...) pour une gourde en plastique. Évidemment ça fuyait de
partout, ça a fini à la poubelle...
Etape 2 : dans une supérette, encore des récipients en
plastoc, qui nous semblent moins être de la camelote. (Environ la moitié du
prix de la première...)
Etape 3 : ¼ d'heure après on tombe sur des gourdes en
verre ! On se dit « Rah c'est trop bête ! On aurait dû prendre
celles-là, c'est moins mauvais pour la santé ! ». Vu leur prix
modique on les achète...
Etape 4 : Bah oui, bien sûr une des deux fuit
complètement... On cherche des joints pour l'étanchéifier ! Pas
moyen : en chine on ne bricole plus, on jette et on rachète parait-il...
On se brûle une paire de fois, et on finit par en racheter une autre... Quant à
celle qui ne fuyait pas, elle finit par terre en mille morceaux...
Etape 5 : on vient d'en racheter une dernière en métal
thermos... Pas encore pu vraiment vérifier si c'était étanche...
C'était un
petit exemple, pour vous montrer comme parfois ce qui paraît simple peut
rapidement mettre une éternité et provoquer pas mal de gaspillage...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire