mardi 9 octobre 2012

Petit train train quotidien


Et oui, même quand on vit sur la route, on finit par se créer des rituels, des habitudes, son petit train train quotidien...

Train train 1 : La grande lessive
On est partis léger en se disant « bah, on fera un peu de lessive tous les 1 ou 2 jours, et puis voilà ! En fait c'est pas toujours possible... Par exemple, on vient de passer la semaine dans la ferme de Linzhao et il pleuvait tout le temps. Du coup absolument tout notre linge est sale, plein de boue, et surtout mouillé... Et même ici à Chengdu il fait très humide et il faut plus de 24h pour que ça sèche.
Bref, quand par hasard on a les moyens de faire une grande lessive dans une chambre d'auberge de jeunesse, on saute sur l'occasion ! On emprunte une bassine par-ci, on remplit le mini-lavabo par-là, on squatte la douche,... Jeff a même réussi à laver une chemise tout en prenant sa douche !
Et dans les faits ça donne ça :



Train train 2 : « Dessiné, c'est gagné ! »
         Au début on demandait systématiquement aux gens s'ils parlaient anglais. Comme on avait 99,9 % de réponses négatives (c'est à dire que les gens partaient discrètement en nous ignorant, ou alors ils se mettaient à parler en chinois très vite, appeler leurs copains, faire de grands gestes et ça finissait comme dans les Tex Avery avec des index tendus au 4 coins cardinaux pour nous indiquer notre chemin), on est passé à la 2ème stratégie :
         Essayer de parler un peu en chinois, en nous aidant des phrases toutes faites de notre guide de conversation et du Routard. Alors là le grand problème : notre interlocuteur croit qu'on peut vraiment parler, et il est tellement content de pouvoir nous poser des questions qu'il parle parle et parle et ne comprend pas pourquoi on n'enchaîne pas sur le sujet de conversation...
         Nous sommes dans la phase 3 : le mélange de quelques phrases types complétées par des dessins gribouillés dans notre carnet (Merci Tata Françoise pour les mini-Moleskine!!!) et si besoin quelques mimes. Souvent, quand on passe quelque temps avec un anglo- ou francophone, on en profite aussi pour lui faire écrire en chinois les mots essentiels dont nous auront besoin pour l'étape suivante : noms de ville, arrêt de bus,... J'ai aussi essayé de copier des caractères chinois dans mon carnet, mais j'ai souvent surtout fait rire les gens...
         Au final, cela se termine souvent par un grand Pictionnary sur un bout de trottoir où tous les passants veulent participer au grand jeu et essayer d'aider les petits occidentaux perdus... Les uns sortent leur Iphone pour nous sortir un plan GPS, d'autres appellent un copain, d'autre se prennent au jeu et dessinent aussi... Bref on s'amuse bien ! (certes on prend pas mal de temps à trouver notre chemin...)
         Voici donc une page de carnet... A vous de deviner ce qu'on voulait faire avec ça !


train train 3 : et glou et glou et glou...
         L'eau n'est pas potable en Chine. Les gens ont donc 2 choix : acheter de l'eau en bouteille ou alors utiliser de l'eau bouillie. Beaucoup votent pour cette solution beaucoup plus économique : on trouve de l'eau bouillie partout (dans la gare, dans l'aéroport, dans le bus, dans les restos, chez nos hôtes, dans les Auberges de Jeunesse, voire même parfois dans notre chambre).
         Les gens ont toujours chez eux quelques thermos plein d'eau chaude bouillie, prête à servir.
Et quand ils sortent, ils ont leur petit récipient plein d'eau avec quelques feuilles de thé, quelques graines ou même du pain.
         Nous avons décidé de nous équiper comme eux !
Étape 1 : sur un marché. On se dit que ce ne sera pas cher ! On marchande (si si), pour arriver à un prix astronomique (on ne le savait pas encore...) pour une gourde en plastique. Évidemment ça fuyait de partout, ça a fini à la poubelle...
Etape 2 : dans une supérette, encore des récipients en plastoc, qui nous semblent moins être de la camelote. (Environ la moitié du prix de la première...)
Etape 3 : ¼ d'heure après on tombe sur des gourdes en verre ! On se dit «  Rah c'est trop bête ! On aurait dû prendre celles-là, c'est moins mauvais pour la santé ! ». Vu leur prix modique on les achète...
Etape 4 : Bah oui, bien sûr une des deux fuit complètement... On cherche des joints pour l'étanchéifier ! Pas moyen : en chine on ne bricole plus, on jette et on rachète parait-il... On se brûle une paire de fois, et on finit par en racheter une autre... Quant à celle qui ne fuyait pas, elle finit par terre en mille morceaux...
Etape 5 : on vient d'en racheter une dernière en métal thermos... Pas encore pu vraiment vérifier si c'était étanche...
         C'était un petit exemple, pour vous montrer comme parfois ce qui paraît simple peut rapidement mettre une éternité et provoquer pas mal de gaspillage...

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